Le district est sous le choc en ce Mercredi 24 Avril 2019 quand au petit matin, au kiosque du village, le célèbre canard engagé « vivre à Pacé » vient révéler l’affaire… stupeur !
Les faits se seraient déroulés au détour du terrain des sports de Gévezé, dans la nuit de dimanche à lundi.
La fête bat son plein en ce week-end pascal quand des « cris de cochon » retentissent de la salle des fêtes communale. Le journal a recueilli le témoignage édifiant d’un habitant, qui a préféré conserver l’anonymat:
« j’ai reconnu le milieu de terrain pacéen, il portait le numéro 14 au match aller… Trois individus masqués et visiblement alcoolisés l’ont pris à partie avec la ferme intention de le blesser. Les insultes fusaient: « va chier dans ta commune » ou encore « on te reconnaît le 14, tu viens au foot pour le pâté” ; ils ont même été jusqu’à imiter des « cris de cochon » ».
Le témoin, tétanisé par des potentielles représailles a été prit en charge par la cellule psychologique de la gendarmerie, il dénonce ces actes qualifiées d’une « rare barbarie ». Une mauvaise blague diront certains, une simple intimidation pour d’autres malveillants; il en est tout autre pour le joueur pacéen qui a subit une dizaine d’agressions de ce type depuis son article polémique du 17 Décembre dernier ( cf lien ).
L’ensemble des représentants de la justice « flumiste » et de ces institutions se sont mobilisés afin d’interpeller les responsables et rendre justice à ce citoyen, natif de Pacé . C’est également la liberté d’expression dans les bourgs qui est en jeu, d’autant plus quand on connaît le dévouement de ce bénévole, journaliste à ces heures perdues pour le site internet de l’association sportive la plus active du canton.
Aussi, à la veille des élections, Paul Kerdraon, (maire de Pacé et actionnaire principal du COP ) monte au créneau et décide de confier le dossier au commissaire Bérangère Trubert, spécialisée dans les conflits inter-communaux:
« On évoque ici un dérapage qui démontre la pression populaire autour de l’événement », un cas d’école selon le commissaire.
Cependant, l’acharnement autour du joueur pacéen est loin d’être un acte anodin. « Nous devons dénoncer avec la plus grande fermeté ces débordements intolérables, jamais recensés auparavant dans le monde du district. L’enquête est en cours et nous sommes déterminés à combattre le harcèlement dont monsieur Commault a été victime ces derniers mois. »
Le commissaire Trubert poursuit, elle s’est confiée hors caméras, émue :
« ce n’est pas un cas isolé, j’ai moi-même un conjoint en surpoids qui fait régulièrement l’objet de propos discriminatoires dans les bourgades voisines . Nous devons combattre ces actes qui interviennent sous le seul postulat de l’origine familial et de l’appartenance à une couleur de maillot. »
Hélas, on retrouve souvent les mêmes insultes blessantes, des agressions dues à des signes extérieurs de richesse comme la surcharge pondérale ou même souvent dans les campagnes la propriété aux terres et/ou à la profession des parents…»
Cette fois s’en est trop, pour l’incident des « cris de cochon » à l’égard de son client, Gilles Boucher, avocat et agent du joueur dépose plainte contre X dans l’espoir de retrouver les agresseurs qui se cachent encore quelque part dans le bourg. A ce jour, deux suspects ont été interpellés, ils seraient tous deux membres de familles d’ultras-gevezéens ( Ridard et Riche ) et auraient des liens directs ou indirects avec la célèbre coopérative d’abattoir porcine de la Région. Dans le climat actuel, on ne peut s’empêcher de mettre en parallèle cette agression et les liens familiaux que la victime entretien avec l’abattoir.
Les dirigeants de l’USG réclament la présomption d’innocence car l’un des deux suspects est susceptible d’être sélectionné pour le match de dimanche.
La victime n’étant pas autorisé à communiquer publiquement pendant la durée de l’enquête, Alexis Le Coat, capitaine de la formation bleu et blanc a tenu à montrer le soutient qu’il porte à son coéquipier en répondant à cette fameuse lettre ouverte dont JC Delacroix (tenancier du bar du village) avait lancé un peu plus tôt dans le week-end. (Cf ci-après).
On s’interroge évidemment sur la responsabilité de ce dernier qui a sans aucun doute attisé l’agressivité avant le derby flumiste.
Si le milieu de terrain pacéen est tenu sous silence médiatique, il semblerait néanmoins qu’il participe à la rencontre de dimanche, plus déterminé que jamais. Simon COMMAULT
Lettre du capitaine Alexis LE COAT à JC DELACROIX :
Ne pas manquer de toupet, avoir de l’audace, c’est par ces mots que nous commençons à répondre au grand PDG de la plus grande entreprise du village voisin. Après le triomphe du match aller et sa tournée payée dans le vestiaire de l’ennemi, ce dernier se permet, avec sang froid de venir titiller l’armada Pacéenne.
On parle bien d’une armada, leader de son groupe, ayant remporté le premier acte. En avant match, l’USG, ne s’était pas prié pour renforcer son équipe pour tenir tête à l’ogre de cette poule E. Les enfants bleu et blanc avaient répondu sur une surface de jeu inconnue des salamandres. Benoit Commault et Adrien Lagadec, élevés dans le dégoût des couleurs jaunes et noires avaient scellé la marque, face à une faible équipe pourtant renforcée.
Nous avions même en après match, parlé de sparring-partners pour définir l’opposition. Simon Commault, buste droit, ayant pris son carton jaune et mis sa soutane devant le peuple Gevezeen se permettra même le luxe de sortir des douches, la loche à l’air et de lancer le fameux « Comme à l’entrainement ».
Guillaume TRUBERT ajoutant, avec la lucidité qui le caractérise « Franchement, le match était gagné quand je suis sorti avec le brassard du vestiaire ».
5 mois se sont écoulés, mais rien n’a vraiment évolué. Une nouvelle saison morose pour l’US GEVESE. Une émotion pour leur supporter, une seule, cette qualification pour le 3ème tour de coupe de France contre le club à la mode de l’ouest RENNAIS.
Mais nous, les équipes fanions ça ne nous intéresse pas. Ne mesure-t-on pas la solidité d’une chaine sur son maillon le plus faible ? Après avoir répondu à cette question, nous pouvons décemment comprendre le gouffre qui sépare ces deux entités.
Alors, puisque vous avez décidé de lancer le match retour, il convient d’entrer dans le match de plein pied.
Comme tous les samedis, nous conversons entre acteurs de cette rencontre, nous sentons Simon, Chafouin.
« Les mecs, je suis tiraillé, on ne va pas pouvoir laisser nos chaussures de ville pour reconnaitre la pelouse du parc des peintres, on va se foutre de la terre glaise partout. J’ai bien pensé à récupérer des bottines dans la boutique de papa, mais ça ne va pas suffire ».
Emboitant le pas de son acolyte, Guitton, ancien président de Gev’Anim, et troubadour de la commune, connaissant chaque recoin de ce terrain de charge se permettra de réquisitionner l’ensemble des bottes et bleu de travail de la commune pour protéger les costumes pacéen ce dimanche.
Vous nous promettez l’enfer de votre stabilisé ? Ce n’est pas avoir étudié le parcours du COP C cette saison. Les derniers à avoir tenté l’expérience, ce sont vu infligés une véritable fessée culs nus. Je parle évidemment des verts frontaliers des Cotes d’Armor.
Ce match sonne comme l’accomplissement d’une saison de rêve, ou le slibard dominical s’est répandu dans les mémoires comme la messe du dimanche. Alors nous allons venir chez vous, avec l’immense espoir de fêter un titre de champion dans votre bourg.
J’espère que les caméras du casting ont l’option enregistrement et que la fibre sera arrivée jusqu’à chez vous pour immortaliser la soirée qui va suivre.
C’est notre objectif depuis le début de la saison, être champion à Gevezé, faire résonner ce bourg, et que chaque Gévezéen se couche avec la voix de Sylvain DURAND dans les oreilles, que chacun d’entre vous se couche avec le regard chargé de potion de Mat’ La fauch en ligne de mire.
Et puisque nous voulons passer des paroles aux actes, il nous tarde d’être dimanche. Les lundis sont posés, et quand vos enfants se lèveront pour reprendre l’école et qu’ils vous diront « Papa, je veux jouer à Pacé, je veux être comme Charles, Brioche, Romain et Guillaume, Papa, je veux être CHAMPION », alors nous aurons réussi notre mission.
Il y a un an, nous venions à vos férias avec un message « Vos enfants rêvent d’être Pacéen ». Ce match doit sceller la suprématie Bleu et blanche.
L’ouest Rennais est bleu et blanc.
Le casting tourne, le COP le retourne. Alexis LE COAT